Martine de Senneville et la peinture.
Le chemin plus abstrait, conquis par ces années passées à travailler
dans l'atelier, porte la peinture de Martine de Senneville à nous faire
percevoir plus qu'apercevoir. Les éléments qui composent ses toiles ne
sont pas une imitation de la réalité. Elle laisse notre imagination
libre d'aller retrouver l'objet, le paysage qu'elle nous propose.
Inspirant la vie, elle parle à notre esprit, à notre émotion.
Oui, nous sommes véritablement émus par ce dessein.
O.M.
Peintre figuratif, Martine de Senneville peint aquarelle, huile et pastel sur le motif.
Sa méthode de préparation de base sous le pastel lui permet d'obtenir des
qualités de luminosité et de transparence, mettant en harmonie une
sensibilité qui trouve son inspiration dans les paysages, objets,
personnages, qui l'entourent.
Ses tableaux rappellent la nature, la
chasse, la mer, sa région d'origine, la Picardie, sans oublier la
Bretagne, qui est un de ses lieux préférés. Ses influences sont variées
comme sa peinture. L’œil aux aguets, elle apprivoise les objets qu’elle
choisit, simples
et naturels.
Elle
commence son tableau sans idée préconçue, découvre en marchant, regarde
et la peinture suit. Le monde de Martine de Senneville est construit à
partir d’unités colorées. Flamboyance du soleil, vibration de l’eau,
éclairs nocturnes, nous rappellent ses peintres préférés que sont
Cézanne, Gauguin, Pissarro, Vuillard, Corot.
Quelques bouteilles
peintes, un bol de faïence, lui suffisent pour réaliser un très beau
tableau, dans des demi teintes, du beige au gris, relevées de rouges
anciens. A la manière de Giorgio Morandi, les objets sont saisis, plus
pour leur ton que pour leur forme. Des lignes entrelacées
rappellent aussi l’influence du peintre russe
Nicolas de Staël. Sa palette est faites de couleurs douces, le blanc,
le gris, le bleu,
les demi-teintes. Sa
vision gaie, rassurante, ses passerelles, perspectives, esquissent une
réalité qui se délite parfois, nous conduisant dans un monde plus
complexe qu’elle nous invite à découvrir!
Guy PICHOT
Avril 2006
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